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Venue de Jean-Michel Delacomptée le 21 janvier 2019
La littérature au 17e siècle . "Après des études de lettres, Jean-Michel Delacomptée a occupé un poste d’enseignant à l’institut français de Kyoto puis de conseiller culturel à Jérusalem, avant de remplir, pendant dix ans, différentes fonctions à l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères" (source Le blog de Jean-Michel Delacomptée). Puis il fut enseignant de littérature française à l'Université de Bordeaux et à l’Université Paris VIII. Ecrivain, il est l'auteur de romans (à caractère autobiographique :"Jalousies"et "la vie de bureau" ou historiques "le sacrifice des dames"). Spécialiste du 17e Siècle (même s'il s'en défend) il a consacré plusieurs livres ( pour l'essentiel de "la collection l'un et l'autre"chez Gallimard) à des portraits littéraires ou historiques ( Bossuet, St Simon, Racine, Ambroise Paré, François II, Henriette d’Angleterre...). Des exercices de gratitude .. Enfin il fut éditeur en dirigeant en 2015 chez Gallimard une collection "Nos vies". C'est un écrivain engagé : son rapport à la langue française est un rapport existentiel ("notre langue est notre lait"Lettre de consolation à un ami écrivain p.145 ). Dans son dernier et très beau livre " Notre langue française", il la défend avec passion et talent, lutte contre son appauvrissement voire son effondrement . Notre langue, par « sa force et sa tenue », doit nous élever, nous émanciper et nous unir , rappelle-t-il sans relâche. Elle est notre patrimoine, ce qui nous relie et nous élève. Aujourd’hui il vient nous parler du Grand Siècle qui l' a portée au plus haut par son goût de la pureté, de la sobriété , de la clarté , de la finesse, de l’exactitude. Ce Siècle nous est pourtant lointain note-t-il , car attaché à "l'unité et la verticalité". Dépaysant également par son souci du silence, de l'effacement du moi , par son culte de la mémoire : des valeurs étrangères à notre modernité "plongée dans son miroir »( Bossuet) ,"oublieuse" (Lettre de consolation à un ami écrivain), "qui répudie sans appel ce qui précéde , pour qui le passé encombre"(Adieu Montaigne). Merci à Jean-Michel Delacomptée de faire revivre par sa passion cette histoire littéraire, de nous la rendre moins convenue, plus proche. A.Lion Extrait de l'entretien donné au Monde le 19 mars 2018 Dans votre livre, vous expliquez qu’il n’y a pas « une » mais« des » langues françaises.Vous en nommez sept. La plus précieuse à vos yeux, c’est ce que vous appelez la « haute langue » ?
Compte-rendu de Maylis de Roux (2e4)
"La littérature au XVIIème siècle" La langue est un moyen de communication essentiel . Elle évolue constamment (exemple : différence entre la langue de Rabelais et celle de Molière). Au XVIIème siècle , elle constitue débats constants et interrogations par son statut nouveau.
1635 : Création de l’Académie Française par le cardinal Richelieu (derrière se cache l’autorité du Roi) Création des dictionnaires par le gouvernement. Le Lien entre l’Etat et la langue est très fort Rappels d'un fait historique déterminant : la Fronde (1647-1648) Lutte entre le pouvoir royal (Anne d’Autriche et le cardinal Mazarin) et les grands ducs. Louis XIV n'est pas assez jeune pour prendre part mais assez vieux pour comprendre et se souvenir 1660 : Louis XIV prend le pouvoir seul, sans premier ministre. Il incarne la centralisation de la France et développe des Académies Il permet ainsi le rayonnement de la langue qui devient belle, puissante et politique Première fois que la langue est liée à la politique, et y restera définitivement accrochée jusqu’à nos jours.
Ecrire devient une forme d’engagement . L’Etat verse une pension aux écrivains (lien entre l’Etat et la langue ) qui sont au service de la langue , du Roi, de la France Ecrire est un métier illustre
Au cours du XVIIème siècle, la littérature occupe une place très importante dans la société française. Elle se veut à la fois simple et claire, tout en gardant l’élégance de l’expression, la violence des passions et la noblesse des sentiments dans ses œuvres. A cette époque, les écrivains occupent une place privilégiée dans la société, en effet ils ne se considèrent pas comme des artistes, mais plutôt comme des artisans. Le XVIIème siècle reste une période riche en littérature, en inventivité et en débats vifs. Tout d’abord par la naissance d’une multitude de genres littéraires différents (roman moderne, portraits, etc.…), mais aussi par ses auteurs qui ont marqués l’époque. Ainsi donc, près de 4 décennies plus tard, le XVIIème siècle reste une période d’extrême richesse, nous laissant de nombreux vestiges et des géants de la littérature française.
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