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Intervention de Ginette Kolinka le jeudi 8 mars 2012
Présentation du "Mémorial de la Shoah"
Ginette Cherkasky est née à Paris en 1925. Son père Léon dirige un petit atelier de fabrication d’imperméables dans le quartier du faubourg du temple. Par peur des arrestations, la famille Cherkasky franchit clandestinement la ligne de démarcation au cours de l’été 1942 et s’installe à Avignon, où elle s’efforce de reprendre une vie normale. Ginette travaille avec ses parents et ses sœurs sur les marchés. Le 13 mars 1944, en rentrant déjeuner, elle tombe nez à nez avec les agents de la Gestapo venus les arrêter. Elle est incarcérée à la prison des Baumettes, à Marseille, avec son père, son petit-frère de 12 ans, Gilbert, et un neveu, Georges, âgé de 14 ans. Tous les quatre sont transférés au camp de Drancy le 2 avril, et déportés à Auschwitz le 13, au départ de la gare de Bobigny, dans un convoi de 1500 personnes. A l’arrivée à Auschwitz, son père et son frère, fatigués, montent sans le savoir dans les camions qui partent directement vers les chambres à gaz. Ginette fait partie d’un groupe de 91 femmes sélectionnées pour le travail, et reçoit le matricule 78599. Elle ne reverra plus Georges, son neveu, emmené au camp des hommes. Fin octobre 1944, elle est transférée à Bergen-Belsen, puis en février 1945 dans une usine de matériel aéronautique à Raguhn, près de Leipzig. A l’approche des troupes alliées, le 13 avril 1945, elle est placée dans un nouveau convoi en direction du camp de Theresienstadt où elle tombe malade du typhus. Libérée par l’Armée rouge, elle est rapatriée à Lyon le 3 juin et rentre à Paris où elle retrouve sa mère et quatre de ses cinq sœurs. Léa, la mère de Georges, arrêtée à Paris et déportée à Auschwitz le 13 février 1943 par le convoi n° 48, n’a pas survécu. Compte rendu de la rencontre Séance qui commence avec les questions des élèves 1.Sentiments à l'égard des allemands ? Pas de haine car générations différentes 2. Avez-vous eu conscience des chambres à gaz ? Non. Sélection faite à l'arrivée du train. Paroles rassurantes. Ses frères sont montés dans un camion qui était réservé pour les enfants, les femmes enceintes, les malades et ceux de plus de 45 ans. "Pour éviter un trajet pénible" , leur a-ton dit . Odeur et fumée qui la frappent. Au départ elle ne voit que les baraques, les miradors et les barbelés La séance de déshabillage est une véritable épreuve car à l'époque les gens étaient très pudiques . Expérience également effroyable du tatouage. Les juifs étaient considérés comme de la vermine. et non des êtres humains . 3.Espoir possible dans le camp ? Il ne fallait pas penser. Etre des sortes de robots . 4 Qu'est-ce qui était le plus dur? La nudité, le tatouage Les femmes du "canada" étaient inhumaines. Elles s'arrangeaient entre elles. 5. Vie normale après ? Problème de la récupération de l'appartement. Mais elle a la chance de retrouver un foyer Aide des associations. Déportation dont on ne parle pas pour préserver sa famille. Témoignage uniquement avec les élèves 6.Contacts avec les anciens déportés ? Dans le travail de la terre (exemple creuser des fosses pour les hongroises en 44) les équipes changeaient souvent . En novembre 44, elle part à Bergen Belsen Anarchie totale dans le camp Elle dormait dans la boue. Surpopulation 7.Comment s'est passée l'arrestation ? A Avignon, elle faisait les marchés. A la suite de 2 ans passés dans une certains insouciance, elle est arrêtée sur dénonciation. 8.Culpabilité ? Non 9. Croyance en Dieu ? Non 10. Libération Les nazis embarquaient les déportés avec eux Trajet épouvantable pendant 8 jours, sans nourriture, présence insupportable des poux. Arrivée à de Theresienstadt puis libérée par les soviétiques |
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