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Mise à jour en mars 2011

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Intervention de Thierry Ménissier le 3 mars dans le cadre de l'UTLS

Thierry Ménissier
Agrégé de philosophie, maître de conférences de philosophie politique

BIOGRAPHIE (de l'UTLS)

Thierry Ménissier, né en 1964, est agrégé de philosophie et docteur de l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (Centre Raymond Aron, Paris) en « études politiques ». Il est actuellement maître de conférences de philosophie politique à l'Université Pierre Mendès France – Grenoble 2.

Il est membre de l'équipe de recherche Philosophie, Langages et Cognition de cette université, plus précisément responsable du réseau RePFI (réseau de recherches philosophiques franco-italiennes, fondé en 2006), dont la vocation est le dialogue entre les travaux actuels d'un côté et de l'autre des Alpes.

Ses thèmes de recherche sont les suivants :

  • Machiavel et la pensée historico-politique florentine.
  • Les relations entre Anciens et Modernes dans la perspective du rapport entre la politique, la philosophie et l'histoire.

Ses travaux actuels portent sur les rapports entre la démocratie et la république entendues comme des formes d'ethos collectifs, ainsi que sur les notions de corruption et d'inconduite civique.

Il a notamment publié les ouvrages et articles suivants :

    Machiavel, Le Prince, traduction, annotations et commentaires, Paris, Hatier, collection « Les Classiques de la philosophie », 1999, 192 pages / 2ème édition « Classiques et Compagnie », 2007.
    • Machiavel, la politique et l'histoire. Enjeux philosophiques, PUF, collection « Fondements de la politique », 2001, 270 pages.
    • L'idée de contrat social. Genèse et crise d'un modèle philosophique, dir. en collaboration avec Jean-Pierre Cléro, Ellipses, 2004, 172 pages.
    • « La corruption, un concept philosophique et politique chez les Anciens et les Modernes », direction éditoriale du dossier d'articles de la revue Anabases. Traditions et réception de l'Antiquité, n°6-2007, Université de Toulouse-Le Mirail/Éditions De Boccard (auteur dans ce dossier de l'étude : « L'usage civique de la notion de corruption selon le républicanisme ancien et moderne »).

    Compte rendu de la conférence
    que vous pouvez consulter sur le site de l'UTLS

     


    Sujet qui fait appel à différentes disciplines : la philosophie, l'histoire, les sciences politiques, le droit constitutionnel.
    Loi de la majorité : Le plus grand nombre est reconnu comme apte et légitime pour prendre des décisions concernant le groupe
    La loi de la majorité implique deux notions : capacité et légitimité. Elle est un organe vital de la démocratie.


    Définition de la démocratie
    1 Système qui s'impose régulièrement dans l’histoire humaine avec un certain fracas (cf révolutions arabes)
    2 Organisation pleine de promesses
    3. Forme de société (la fin de la tradition, du pouvoir de la religion, rationalité qui définissent la  modernité) : Sécularisation
    Notion d’individu : notion démocratique
    Respect de la pluralité, la possibilité de débat, de l'égalité, de la dignité, de la recherche de l'équité


    I. Caractéristiques de la règle de la majorité
    Le vote est la procédure de l'expression populaire. On compte les voix politiques et on se fonde sur le plus grand nombre (problème arithmétique)
    La loi de la majorité se distingue en majorité simple, majorité qualifiée, majorité absolue.
    Ce qui compte ce n’est plus l’unanimité (comme dans l’église : le système du conclave provoque des tours infinis car on cherche l'unanimité).
    Scrutin uninominal à 2 tours qui définit notre système démocratique (la Ve République)
    Majorité absolue : 50%+1 : Rapport de forces.
    Pour la démocratie, il reste important qu’on respecte  le droit de la parole de la minorité, de l'opposition. (La minorité a un droit d'opposition)
    Les petits partis sont sacrifiés par la loi de majorité. Système de bipolarisation


    Autre système possible : vote proportionnel. (1er avantage : Expression des minorités ; 2e avantage : cohésion gouvernementale) Mais défaut majeur : voix laissés aux extrémistes)
    La démocratie suppose la loi de la majorité mais aussi, la dignité, les droits de l'homme, l'équité
    Invention de la démocratie par les grecs. Mais en fait aristocratie plus qu'une démocratie. Représentants tirés au sort .Egalité complète des hommes et des femmes. Tous les hommes sont dignes de compétence.
    Tirage au sort : purement démocratique. Oblige à la responsabilité démocratique. Egale compétence. Le tirage au sort oblige à la responsabilité civique .Participation active des citoyens sollicitée
    Dans la modernité, on parle de l'élu (au sens presque théologique du terme).On désigne des représentants Cf. Pierre Rosanvallon : la légitimité démocratique.
    Questions posées : qui votent? Compétence civique ?


    2. Représentants : pour qui vote-t-on ?


    Loi de la majorité indépendante  des représentants exemple : referendum
    Expression plus directe
    Légitimité : Economiser des coercitions
    Rendre une décision la plus incontestable cf Machiavel (qui commande, qui obéit en politique sans passer par la coercition)
    Système d'organisation assez simple. On attend une création de sens pour la majorité. On attend de la politique qu'elle nous donne du sens à la vie .Sens qui vient de la pratique politique et non de la tradition de dieu. La modernité est liée à l'individualité.
    Une question pose toujours d'autres questions (questions de civilisation)
    Critiques de la démocratie par Platon et Aristote
    Tocqueville : tyrannie de la majorité. Omnipotence de la majorité Risque de la tyrannie (expérience de la terreur)
    Majorité terrorise la minorité comparaison avec les USA qui ne sont pas nés de la démocratie Pas de révolution mais expression de la majorité. Instabilité
    Les lois doivent s'adapter aux individus. Résultat : changer les lois tous le temps.
    Tyrannie : car pouvoir de consensus. Danger du conformisme, peur de la majorité
    Arrivée possible au pouvoir de dictateurs considérés comme providentiels (Napoléon II, Hitler)
    Uniformisation des esprits. La démocratie génère l'esprit de cour. Vice typique de l'aristocratie.
    Liberté privée assurée mais liberté publique moindre
    Dépolitisation : phénomène de civilisation : Valeurs qui changent du jour au lendemain. La ferveur collective se retrouve dans les grands moments sportifs
    Sortie des dictatures : élite nécessaire (cf pays arabes)
    Tirage au sort (Protagoras) compétence des incompétents. Confiance aux humains. Mandat transforme .
    Contre le problème de l'abstention : vote obligatoire (cf Belgique/ Suisse) Conclusion
    Majorité : organe vital et secondaire à la fois de la démocratie
    Majorité inspirée cf Aristote choix collectif possible pour le bon goût Pas préparé individuellement mais jugement esthétique possible. Justesse du goût, bon goût. Capacité du jugement collectif
    La vie a -t-elle un sens si on ne fait pas de politique ?


    Question des élèves


    1. Les prisonniers ont-ils le droit de voter?

    2. Système aristocratique préférable?

    3. Problèmes posés par les représentants qui poussent à l'absentéisme ?

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